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Aujourd'hui une ferme sans animaux est dans l'ordre des choses dans cette région. Dans les années 50 et 60 toutes les fermes avaient des animaux.

A Maurepas, il y avait des animaux de trait, chevaux, boeufs (que je n'ai pas connu), âne. Les animaux d'élevage: les moutons, les boeufs, puis pour les besoins personnels les animaux de basse cour sans oublier les pigeons. Je n'y ai pas connu de porcs bien qu'il y enCheval dans la cour eût pendant la seconde guerre mondiale.

Les chevaux: une quarantaine au début des années 50, vite remplacés par les tracteurs. Ces chevaux de trait étaient dans l'écurie, séparés par des bas flancs. Dans cette écurie, dès que j'ai pu marcher j'y emmenais mon cheval de bois à qui je préparais litière et fourage....

Mais ces chevaux étaient utilisés pour les travaux des champs, mais aussi pour tirer les charrettes à quatre roues pour livrer la paille à Paris où il y avait encore de nombreux chevaux . Le charretier se dénomait alors pailleux. Après la disparation des chevaux au détriment du tracteur, il resta malgré tout un cheval pour l'elevage des boeufs, car il est plus facile d'approcher ces animaux qu'avec un tracteur qui les effrayait. Il y avait aussi Martin, l'âne, mon ami, qui était utilisé de par sa petite taille pour entrer dans les bergeries avec une petite charette. Cet âne est resté jusque dans les années 70 et a vieilli, même lorqu'il n'y eu plus de travail pour lui.


chevaux de trait au travailQuels soins étaient apportés à ces belles bêtes: étrillages, brossage et pour moi ce qui était un supplice, la pose des fers. A la forge sur le foyer, on rougissait le fer qui prenanit forme sous le marteau du forgeron qui faisait résonner l'enclume de ses coups réguliers. Et le cheval, amené dans le "travail", le forgeron prenait la jambe du cheval sur son tablier de cuir, grattait à chaud la corne et s'élevait alors cette odeur forte, difficilement supportable, puis posait le fer en enfonçant des clous dans le sabot du cheval. J'étais entre admiration et crainte de ce qu'on faisait subir au cheval qui ne bougeait pas!! Et puis on me disait que cette chaussure metallique était indispensable pour affronter pavée et labours.

Combien de fois je m'amusais en chevauchant l'âne dans le pré, à cru. Et il ne passait pas devant notre porte de cuisine, passage obligé pour sortir sans s'arrêter pour avoir son sucre. Si la porte était ouverte il entrait sa tête et attendait. Et pas question de le faire avancer sans son sucre!

Les moutons! ah ce troupeau de 400 brebis, 4 béliers, le berger, les chiens. Que de Berger, M Hoffman et son troupeausouvenirs. Ce troupeau était réparti en 6 bergeries. Ils y passaient 8 mois de l'année et surtout l'hiver. je me souviens de cette odeur qui s'en dégageait, odeur d' ammoniac, odeur des animaux. Tous les jours un peu de paille était rajouté sur la litière. A la fin de l'hiver le fumier qui apportait sa chaleur atteignait de 80 cm à 1 mètre de haut. Il était évacué pour fumer la terre avant les labours.  Ce troupeau était confié à un berger, personnage haut en couleur et indépendant. Dans l'année plusieurs phases importantes dans l'élevage de ces moutons et pour moi que de souvenirs: l'arrivée des agneaux: 400 mères = 400 agneaux. 800 bêtes!

Il y avait la tonte à la fin de l'hiver. chaque brebis qu'il fallait attraper était attachée par 3 pattes, mise sur le dos et le tondeur, à la tondeuse à main d'abord, électrique ensuite, et à chaque brebis la laine en un seul morceau, plié en une balle carrée et ficelée avec de la ficelle de papier pour ne pas polluer la laine avec le sisal de la ficelle classique. Cette laine partait ensuite pour être traitée. J'ai vu ma Mère laver cette laine pour faire des matelas. Plusieurs lavages et rinçages pour enlever le suif, puis séchage avant le cardage pour enfin la confier pour la réalisatuion d'un bon matelas de laine.

Après l'arrivée des agneaux, chaque agneau était marqué d'un numéro sur son dos avec le même numéro que celui de sa mère. Ces agneaux ensuite se faisaient couper la queue. Ceci se faisait en hiver quand des bergeries sortait une vapeur liée à la chaleur des troupeaux. Il gelait dehors et nous étions en tricot de corps à l'intérieur. Chaque agneau était attrapé, et là quelle gymnastique, que de plongeons loupés où on terminait le nez dans le fumier.... Puis la petite bête attrapée, elle allait vers le supplice (on m'a toujours dit qu'il n'y avait pas de souffrance....). J'ai vu les deux méthodes employées: celle au fer rouge: Un fer avec un bout arrondi était plongé dans la braise et quand c'était rouge, une personne tenait l'agneau sur un billot, queue tendue, et le fer rouge coupait et cicatrisait en même temps. La queue était jetée. A la fin de la journée un tas de 400 queues.... L'autre méthode, à la pince. L'agneau était apporté sur le billot, là on cherchait entre deux vertèbres et avec une grosse tenaille on serrair entre ces deux vertèbres et d'un coup de couteau la queue était coupée. Pour la cicatrisation on appliquait du permancanate de potassium.

A la belle saison le troupeau sortait pour paître dans les prés ou dans les champs. Un troupeau de 400 brebis qui se déplace ça fait du bruit et laisse des crottes. Le troupeau prenait les chemins ou les routes. Le berger, accompagné de ses chiens avec son baton qui lui permettait d'attraper une brebis par une patte arrière. Le berger veillait sur son troupeau comme sur son propre bien. Les chiens dressés encadraient le troupeau. Deux chiens suffisaient. Le berger marchait dans la pâture et délimitait par ses pas le carré à brouter et chaque chien prenait deux côtés du carré et ramenait toute brebis qui s'écartait dans le cadre non cloturé ainsi marqué par le berger.cabane de berger

Mais surprise, qui peut croire qu'à 25 km de Paris il y avait une petite transumance!!!!

Dès la moisson faite, le troupeau, le berger, ses chiens partaient pour 3 mois minimum sans revenir à la ferme. Le berger restait avec son troupeau 24 heures sur 24. Il couchait dans sa cabane en bois, dans laquelle était aménagées 2 niches pour les chiens (ces niches étaient sous le lit du berger. Cette cabane en bois était tirés par l'âne, il y avait une petite table un tabouret, un lit d'une place et 3 petites fenêtres - sans verre - avec des volets en bois sur glissières. C'était très rustique. je n'ai malheureusement pas retrouvé de photo, mais celle ci trouvée sur Wikipédia y ressemble, bien que celle de Maurepas était un peu plus élaborée.

Le jour les moutons paissaient dans les chaumes et autres endroits où les récoltes ont été faites, la nuit ils étaient regroupés dans un parc faits de claies en bois tenus par des piquets et que le berger déplaçait régulièrement. Sur la photo ci dessus on voit des claies derrière la cabane.

Les boeufs n'étaient pas présents de façon permanente à la ferme. Ceux que j'ai connu étaient des boeufs à l'engrais. Un chevillard les achetait jeunes, les apportaient et pendant 6 mois il étaient nourris avant de partir à la boucherie. Ils étaient dans la bouverie (on voit une des porte à droite sur la photo où il y a le cheval ci dessus). Attachés dans la bouverie, on leur apportait la nourriture essentiellement de la pulpe de betteraves mélangée avec de la menue paille, ainsi que des tourteaux. Mais les boeufs ne me laissent pas de souvenir impérissables: ces bêtes me paraissaient peu sympathiques. De ma chambre j'entendais les chaînes quand certaines nboeufs au préuits ils étaient nerveux. De temps en temps un arrivait à s'échapper et il fallait alors vite fermer les portes et le capturer. Mais le plus impressionnant était la pesée: le boeuf, attaché derrière un tombereau tiré par un cheval était amené à la bascule qui,se trouvait devant la ferme. Il fallait que l'attelage passe sous le porche devant notre entrée d'habitation. Le boeuf ne se laissait pas faire, il tirait en arrière et le cheval faisait des efforts pour tirer l'ensemble. Parfois le boeuf se débattant fort, arrivait à monter dans le tomberau. A grands coups de bâton et de pique on tentait de le ramener à la raison.

Les pigeons, pigeons de ferme, n'étaient pas élevés mais le pigeonnier en recevait de nombreux qui se nourrissaient dans la ferme ou les champs. Et deux fois par an les trappes étaient fermées le soir pour capturer les pigeons qui étaient achetés pour le tir aux pigeons vifs alors autorisé. Il faut dire que souvent j'ai aussi apporté deux ou trois pigeons pour nous. Je les capturais soit à l'aide d'une claie grillagée soutenue par un bâton, avec du blé en dessous. Ce bâton était relié à une ficelle et quand les volatiles étaient en desous, je tirais de là où j'étais caché la ficelle qui était reliée au bâton. Et la claie prennait au piège les pigeons qu'il fallait ensuite aller chercher. Autre méthode dont à postériori je suis moins fier, c'était de les tuer avec une carabine à air comprimé. Pour éviter de les blesser je visais la tête, mais...Pigeonnier porche de la ferme de La Vilette qui dépendait de Maurepas


La basse-cour : il y en avait deux: celle des propriétaires et celle de mes Parents. Pendant longtemps, des canards étaient élevés dan la première cour, et allaient se baigner dans la mare. Ils étaient nourris avec essentiellement des pommes de terre . Une anecdote qui m'a été rapporté: je commençais à marcher et le menais les canards avec un petit baton. Et suivant les canards je me suis retrouvé à les suivre dans la marre, quand un ouvrier passant par là est venu me sortir.

L'autre basse-cour était un enclos important avec à l'intérieur deux énormes noyers. Une rampe en bois menait au poulailler qui se trouvait au dessus des bergeries.

La basse cour des mes Parents était accolée à celle des propriétaires le long du mur de cloture. Lapins en clapiers, canards dans un enclos séparé, poules, tout celà pour nous donner de la viande et des oeufs.

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