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Ah les patates!

Ce fut là mon premier travail de vacances, ramasser les patates. Oh pas comme dans un jardin, il y en avait 70 hectares!

La plantation aux alentours des vacances de Pâques. Le plan était acheté avant l'hiver, mis en clayettes et entreposés dans les batiments de la ferme de la Vilette aux Aulnes, propriété aussi de Maurepas.

La plantation a d'abord été manuelle, les plants étaient déposés dans un sillon, puis elle futRécolte des pommes de terre à la main mécanisée, un tracteur tirait une planteuse, qui creusait 4 sillons. Sur la machine étaient assises 4 personnes qui prenaient le plan de pomme de terre et en déposait un par godet de caoutchouc qui allait déposer le tubercule dans le sillon. Derrière la machine, chaque sillon était refermé par deux disques.

Ensuite il y avait les traitements selon les années et les périodes: contre le mildiou quand l'année était pluvieuse et contre les doryphores en cas d'invasion. Avant le guerre ces bestioles étaient ramassées à la main.....

Clayettes
arracheuse à pommes de terre
récolte des pommes de terre
tracteur au quai

Fin juin première récolte qui allait durer jusqu'en septembre. Les pommes de terre étaient arrachées avec une machine qui soulevait le rang en butte, une roue à dent perpendiculaire au rang tournait et éjectait fane, terre et pomme de terre sur 1 à 2 mètres, mettant les tubercules à jour.

Les ramasseurs intervenaient alors et les patates atterissaient dans des paniers qui étaient ensuite versés dans des sacs en toile de jute, le fameux sac à patates. Mais ce ramassage ne se faisait pas de façon désordonnée. Chaque ramasseur ou famille de ramasseur se voyait attribuer une part du rang, part délimitée par un piquet que le chef du champ attribuait selon les capacités de chacun. Il fallait que tout fût ramassé lorsque le tracteur repassait, sauf à voir enfouir des pommes de terre, donc de la perte. Ainsi les parts étaient ajustées en fonction du rendement des ramasseurs. Le travail était rémunéré à la tâche, à savoir au nombre de sacs ramassés qui était marqué lors de l'enlèvement par le chef de champ. Il faut dire que malgré ce régime, les querelles étaient peu nombreuses, mais le travail éprouvant et les reins étaient mis à rude épreuve. Ainsi j'ai commencé à me faire quelque argent de poche dès mes 12 ans.

Ensuite les sacs étaient chargés - après pesée, sur une bascule tirée par l'âne - dans des camions de grossistes pour Paris.

Mais comme chacun sait la Parisien est difficile et des pommes de terre avec de la terre devenait insuportable, aussi fallut-il laver les tubercules avant leur départ pour Paris. Dès lors, ce sont des remorques de la ferme qui assuraient le transport jusqu'à Maurepas. Là les sacs étaient vidées dans des turbines, grosses marmites de fonte dans lequel le fond tournait et entrainait les pommes de terre sous un puissant jet d'eau. Quand les patates étaient propres, ce qui durait plus ou moins longtemps selon la météo, Pommes de terre, ensachageon appuyait sur une pédale et les tubercules partaient dans un monte charge pout arriver sur la trieuse qui séparait les petites patates (grenailles) des autres. Ensuite elles poursuivaient leur chemin sur un tapis pour qu'une personne retire celles qui étaient abimées: coupée, malade. Enfin elles aterrissaient dans un bac où les tapis les montaient vers la bascule. Selon le poids du sac : 50 kg fut longtemps la norme, puis 25, on arrêtait et on remplissait le sac, qui ensuite était lié à la ficelle puis était mis en tas sur le quai avant d'être emporté tous les soirs vers Paris. Mais la pomme de terre lavée est fragile et on ne pouvait la conserver longtemps. Pommes de terre, triD'où une rotation importante et pas de stock au delà des commandes qui arrivaient journellement des grossistes des Halles. Il fallait adapter la production aux commandes. Les grossistes étaient les maisons Dessertenne et Bidault. (clic sur l'image ci dessus pour voir la video sur le travail au quai)

Ensuite il y eut un peut de modernisation: dans les champs, le sac de jute fut remplacé par des caisse en bois qui étaient versées sur un tapis pour remplir la benne. Cette benne était vidée au quai, et les patates allaient se déverser dans une cuve avant d'être lavées comme dit plus haut. Enfin les sac en toile de jute furent remplacés par des sacs en papier et les ficelles de sisal par le fil de fer.

Puis les ramasseurs ont disparus remplacés par une machine qui arrachait et ramassaient les pommes de terre, les envoyant directement dans la benne qui roulait à ses côtés. Le temps des ramasseurs était révolu. Le tri devait être plus important car des cailloux étaient ramassés.

 

Voir la vidéo sur le travail des pommes de terre au quai de Maurepas

 

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Les pommes de terre
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