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En marge de l'activité de la ferme de Maurepas, un aperçu de la sucrerie de Mitry qui élevait sa haute cheminée au dessus du village.

sucrerie de Mitry, vue générale



Je me souviendrais toujours de cette odeur de sucre qui planait lorsque nous allions à l'école pendant toute la période de "la fabrication". Souvenirs aussi des visites de cette usine, froide,boueuse à l'entrée puis la chaleur, l'odeur de la betterave râpée, les vapeurs lors du traitement du jus puis le miracle de la transformation de ce jus brun en cristaux blancs.

train betteraves

La sucrerie de Mitry, qui appartenait à la famille Piot, telle que je l'ai connue a été construite en 1864 à l'emplacement d'un moulin à vent. Elle fut l'une des deux premières de Seine et Marne avec celle de Lizy sur Ourcq. Elle va permettre aux ouvriers agricoles de trouver un débouché dans une industrie car près de 70 ouvriers y étaient employés à temps plein et plus de 180 pendant la saison de mi septembre à janvier. Pendant la guerre de 14 une distillerie y est adjointe car la betterave produit également de l'alcool qui était nécessaire au séchage de la poudre à canon. Les besoins en eau étaient grand et la sucrerie avait son propre puit et son chateau d'eau. Eau nécessaire au lavage des betteraves mais aussi qui servait à les pousser dans les caniveaux avec ce qui était appelée la mitrailleuse, véritable canon à eau qui poussait les betteraves par la puissance de son jet.

Les betteraves étaient versées dans de grands bassins (caniveaux), soit des tombereaux, puis des wagons du tacot et à la fin des camions.

façade de la sucrerie, au premier plan les canivaux

Les betteraves arrivaient après le lavage à la râpe, puis à la presse d'où sortait le jus d'un côté.  Le résidu quasi sec, la pulpe, était mis de côté. Il avait une bonne odeur de chaud. Ce résidu n'était pas perdu et j'y reviendrais.

intérieur de la sucrerie de Mitry

Ensuite dans un dédale de cuves, tuyaux etc tout le travail qui allait sortir d'un côté la mélasse qui servait à faire l'alcool ou la levure de bière, ou aliments pour animaux et de l'autre le sucre cristallisé qui sortait des turbines et était ensaché avant d'être entreposé dans le hangar face à la sucrerie avant d'être expédié par wagons vers Paris (un embranchement du réseau SNCF arrivait jusque là) .

La sucrerie de Mitry produisait 5.000 à 6.000 tonnes de sucre par an.

Le sucre ainsi que l'alcool et la mélasse faisait l'objet d'une supervision des contributions indirectes.
Motrice sur réseau de la sucrerie
La pulpe quand à elle repartait dans les fermes et était versée dans les fosses à pulpe creusées et pavées près des voies du tacot: celui ci amenait les betteraves et ramenait la pulpe. Cette pulpe, conservée pour l'hiver se décomposait et donnait un aliment qui mélangée à la menue paille permettait de nourrir boeufs et moutons. Autant cette pulpe fleurait bon au sortir de la presse de la sucrerie, autant elle avait une odeur insuportable et notre souci était d'éviter de marcher sur le jus que laissait couler les remorques qui passaient devant notre porte d'habitation que nous nous empressions de tenir fermée.

Plan du réseau Decauville autour de Mitry

 

Voir comment est fait le sucre

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